Dossier réalisé par Carole Radix et Sophie Aubier (Association Alisée), avec la participation du Comité 21 Pays de la Loire et la DREAL Pays de la Loire
Sommaire
Toutes les sources sont dans la nature !
N’oublions pas que nous n’avons qu’une seule planète !
La production et les consommations
Le développement des énergies renouvelables, composante majeure de la nouvelle politique énergétique
Et chez nos voisins européens ?
L’énergie dans les programmes scolaires
Et si la solution se trouvait dans les négaWatts ?
Qu’est-ce que l’énergie ?
La définition intégrale peut prendre plusieurs pages, alors à vos dictionnaires !
Cependant il convient de noter quelques éléments essentiels sur cette définition. La première est que le mot énergie signifie « force en action »... on commence à avoir l’image mais c’est pas net. La suite est un peu plus illustrée.
On peut lire en effet que « l’énergie » se manifeste sous différentes formes :
• l’énergie cinétique d’une masse en mouvement ;
• l’énergie potentielle des divers types de forces s’exerçant entre systèmes ;
• l’énergie électromagnétique, par exemple la lumière.
On qualifie l’énergie selon la source d’où elle est extraite ou le moyen par lequel elle est acheminée. C’est pourquoi on parle
d’énergie solaire, d’énergie électrique, d’énergie chimique, d’énergie thermique, d’énergie nucléaire,...
L’énergie est une grandeur physique que l’on peut mesurer et qui peut être exprimée avec différentes unités selon le phénomène ou le système étudié.
Par exemple, sur les paquets de céréales on parle de Calories pour exprimer la quantité d’énergie obtenue en ingérant 100g
de Chocomiam.
Par contre sur la facture d’électricité on pourra lire le nombre de kWh (kilo Wattheures) consommés à la maison, surtout si la
facture est élevée.
Et dernière chose intéressante à relever : le principe de conservation de l’énergie.
L’énergie ne peut ni se créer ni se détruire mais uniquement se transformer d’une forme à une autre (principe de Mayer) ou être échangée d’un système à un autre (principe de Carnot).
Toutes les sources sont dans la nature !
Tout au long de son histoire l’homme a su trouver les sources d’énergies nécessaires à sa survie.
Dès la préhistoire l’homme utilise le bois pour se réchauffer puis pour cuire ses aliments. Il utilise aussi sa force ainsi que celle des animaux qu’il domestique. L’homme va également apprendre à maîtriser des éléments naturels comme le vent et l’eau. Au moyen-âge, les moulins apparaissent et permettent d’accomplir le travail de plusieurs hommes.
Bien plus tard au 19ème siècle le bois puis le charbon amorcent la première révolution industrielle. Ce sont des combustibles
que l’on brûle pour faire fonctionner des moteurs comme ceux des locomotives ou produire de l’électricité.
Rapidement la deuxième révolution industrielle s’installe en remplaçant le charbon par du pétrole et du gaz.
Comme avec le charbon, le pétrole et le gaz produisent de l’électricité dans les centrales thermiques à flamme.
Ainsi au 20ème siècle l’éclairage des villes et les trains sont électrifiés. Enfin la découverte de la radioactivité entraîne la construction de centrales nucléaires qui produisent de l’électricité dès 1950.
Mais notre première source d’énergie est le soleil. C’est lui qui fait pousser les plantes, lui qui est le moteur du cycle de l’eau, lui
qui génère les vents, assisté de la force de Coriolis. C’est également lui qui est à l’origine des énergies fossiles.
Seules deux sources d’énergies naturelles utilisées par l’homme ont une origine autre que le soleil : la géothermie profonde et
l’uranium.
Toutes les sources d’énergies que nous utilisons se trouvent donc dans la nature. Certaines sont dites renouvelables. Ce
sont le soleil, l’eau, le vent, la biomasse et la géothermie. D’autres sont dites non renouvelables. Ce sont les énergies fossiles
(charbon, pétrole et gaz) et l’énergie nucléaire (uranium). Par définition une énergie est considérée comme renouvelable lorsque le gisement se régénère à l’échelle d’une vie humaine. C’est pourquoi, récemment on classe dans les énergies renouvelables une nouvelle source, qui n’est pas naturelle, les déchets.
Quelques définitions de base pour tout comprendre
énergie primaire :
Une source d’énergie primaire est une forme d’énergie disponible dans la nature avant toute transformation.
énergie finale : (=énergie facturée)
On utilise le terme d’énergie finale pour parler de l’ensemble des énergies se situant en fin de chaîne de transformation de
l’énergie.
énergie utile :
C’est l’énergie qui va servir à couvrir nos besoins. Par exemple l’énergie lumineuse délivrée par une ampoule à incandescence
ne représente que 5% de l’énergie électrique reçue, et 95% sont transformés en chaleur.
N’oublions pas que nous n’avons qu’une seule planète !
La consommation d’énergie est aujourd’hui une source majeure de pollution et de dégradation de l’environnement : effet de serre et pollution atmosphérique, déchets nucléaires, déforestation dans les pays pauvres... Les ressources fossiles (pétrole, gaz naturel, uranium...) sont épuisables à plus ou moins longue échéance.
L’énergie et l’effet de serre bien qu’elle ne soit pas la seule responsable, notre consommation d’énergie est à l’origine du réchauffement climatique.
La production et la consommation d’énergie étant à l’origine de 70 % de nos émissions de GES, ces émissions vont continuer d’augmenter ces prochaines années. Au rythme actuel, les rejets de GES devraient croître de 43 % d’ici à 2030, selon les dernières estimations de l’AIE.
En France, en 2004, la production d’énergie représentait 13% des émissions de gaz à effet de serre (-9% depuis 1990).
Selon les sources de production d’énergie (pétrole, charbon, gaz, hydraulique, nucléaire, bois, photovoltaïque, solaire...), les émissions totales ou relatives au kilowatt heure produit, ne sont pas les mêmes.
De même il convient de prendre en compte l’analyse du cycle de vie du produit, c’est à dire de la construction jusqu’à la fin de vie du produit.
Exemples
Il faut de 2 à 4 ans à des cellules polycristallines pour qu’elles produisent autant d’énergie qu’il n’en a fallu pour les fabriquer (les variations sont dues au climat local et à l’inclinaison des modules).
Pour en savoir :
http://www.rac-f.org/
L’énergie et l’épuisement des ressources
Les énergies fossiles et l’uranium sont ce qu’on appelle des énergies de stock. Et comme tous les stocks ils sont épuisables.
Réserves totales restantes prouvées (à technologie et consommation actuelles).
Les déchets nucléaires
Le coût réel de l’électricité nucléaire est sous-évalué. Elle est en réalité très chère quand on prend en compte l’ensemble de ses coûts : recherche publique, démantèlement des centrales, gestion des déchets pendant des milliers d’années…
Le nucléaire produit peu de gaz à effet de serre, mais il contamine la terre pour des millions d’années. Il ne faut pas choisir entre la peste et choléra. Ni nucléaire, ni effet de serre : tel doit être l’objectif d’une politique énergétique responsable. Les tensions géopolitiques. Le développement de la population et la croissance économique tirent la consommation d’énergie vers le haut.
Mais le pétrole et le gaz sont très concentrés et les pays les plus consommateurs ont passé leur pic pétrolier, donc dépendent du reste du monde. Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont fait prendre conscience à l’Occident de sa vulnérabilité, qui va aller en grandissant avec l’épuisement du gaz et du pétrole des Etats Unis, du Canada et de l’Europe du Nord.
Le lien entre guerre et énergie est plus que fréquent : guerre de l’Irak, tensions début 2005 entre l’Ukraine et la Russie, nombreux cas de populations déplacées, spoliées, dans les pays pétroliers du Sud (Nigéria, Birmanie, etc). On parle même de malédiction de l’or noir pour certains pays exportateurs qui s’enfoncent dans la misère malgré leurs énormes richesses.
Source : HESPUL
Pour aller plus loin
Calculez votre empreinte
écologique sur le site du WWF
De l’autre coté de la prise électrique !
Pour beaucoup l’électricité est une énergie propre. Mais c’est parce qu’on oublie qu’avant d’arriver à la prise, l’électricité a fait tout un voyage depuis son lieu de production.
Dans la plupart des cas l’électricité provient de centrales thermiques qui n’ont qu’un faible rendement de production. Seulement 40% de l’énergie entrant dans la centrale (rendement de Carnot) se transforme en électricité et 60% de l’énergie utilisée est perdue en chaleur.
Si on fait le bilan, pour 1kWh d’électricité qui arrive à la prise il aura fallu puiser 3,3 kWh d’énergie primaire dans l’environnement.
La production et les consommations
L’or noir reste la première source d’énergie sur terre
En 2000, l’humanité dépend massivement des énergies fossiles, d’abord le pétrole, puis le charbon et le gaz, qui à eux trois couvrent plus de 80% de notre demande. Les énergies renouvelables, principalement le bois de chauffage et l’hydraulique, font 12% et le nucléaire 6 à 7%.
En savoir plus :
Consulter le site de l’agence internationale de
l’énergie
www.iea.org
Cas particulier de la France
Pour la France le pétrole occupe la seconde place du classement dans le bilan de consommation en énergie primaire car elle intègre l’électricité comme énergie primaire... cherchez l’erreur ! Depuis 1973, la structure de la consommation d’énergie primaire en quantité a fortement évolué :
• la part du pétrole a été divisée par 2
• la part du charbon a été divisée par 3
• la part du gaz a été multiplié par 2
• la part de l’électricité a été multipliée par près de 10.
En savoir plus :
Lire « Chiffres clés de l’énergie » Edition 2010
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Rep-10-10.pdf
Juste pour rappel, en France l’électricité est produite à 77% à partir du nucléaire, 11,6% d’hydraulique, 10,7% des centrales thermiques à flammes et 0,7% d’énergies renouvelables (hors hydraulique).
En France le résidentiel tertiaire et les transports consomment près des trois quart de l’énergie primaire. Dans le logement l’énergie consommée sert surtout au chauffage. Les postes de consommation suivant sont la production d’eau chaude sanitaire et l’électricité spécifique (usage hors chauffage).
7% : c’est ce que représente en moyenne la facture énergétique dans le budget familial.
Cette part est beaucoup plus importante dans le cas d’un budget modeste. 300 000 ménages au moins sollicitent chaque année une aide pour le règlement de factures d’énergie impayées, principalement d’électricité (source EDF).
500 000 personnes bénéficient du tarif dit « d’électricité de 1er nécessité » ; mais beaucoup de ménages éligibles ne le demandent pas (source EDF).
Pour en savoir plus sur la précarité énergétique
http://www.precarite-energie.org/
La politique de la France
Promulguée le 12 juillet 2010, la loi portant engagement national pour l’environnement, dite « Grenelle 2 », est un texte d’application et de territorialisation du Grenelle de l’Environnement et de la loi Grenelle 1. Il décline chantier par chantier, secteur par secteur, les objectifs entérinés par le premier volet législatif du Grenelle de l’Environnement.
Pour poursuivre l’objectif de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre, le Grenelle Environnement renforce des mesures d’économies d’énergie et développe les énergies renouvelables.
Pour aller plus loin :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Grenelle-2-Reduire-les.html
http://www.rac-f.org/Grenelle-de-l-environnement-Le.html
La France s’est engagée à atteindre ou à dépasser les 20% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie en 2020. Pour atteindre ses objectifs la France s’appuie sur différents moyens :
• La réglementation
• La fiscalité
• La mise en place d’un système de certificats d’économie d’énergie
La réglementation thermique des bâtiments
Comme nous l’avons vu dans le paragraphe précédent la majorité de l’énergie primaire consommée en France l’est pour les bâtiments. C’est pourquoi dès le premier choc pétrolier le gouvernement s’est engagé dans une démarche visant à réduire la consommation des bâtiments en imposant aux constructions neuves le respect de certains critères. Ainsi, en 1974 la première réglementation thermique est votée. Puis les réglementations se succèdent, les bâtiments construits consomment de moins en moins d’énergie et l’objectif des Réglementations Thermiques à venir vise la construction de bâtiments dits à énergie positive.
Pour en savoir plus :
http://www.rt-batiment.fr/
Affichage obligatoire du DPE (Diagnostic Performance Énergétique)
L’affichage est obligatoire dans les bâtiments publics de plus de 1 000 m2. Donc les écoles sont tenues d’afficher leur DPE.
Le DPE peut servir de base de travail avec les élèves (voir campagne Display). Le passage des consommations finales à la consommation d’énergie primaire se fait sur la base des facteurs de conversion suivants :
• facteur 1 pour tous les combustibles (fioul, gaz naturel...)
• facteur 2,58 pour l’électricité, de façon à prendre en compte le rendement de production et de transport de l’électricité.
Exemple si votre facture d’électricité affiche 1000 kWh facturés cela équivaut à 1000 X 2,58 = 2580 kWh d’énergies primaires
Les aides financières et fiscales Le crédit d’impôt développement durable dont le montant dépend des travaux engagés.
Le prêt à taux zéro lorsque plusieurs travaux sont engagés en même temps.
En savoir plus :
http://ecocitoyens.ademe.fr/financer-mon-projet
Le développement des énergies renouvelables, composante majeure de la nouvelle politique énergétique
Nous sommes désormais clairement face à une double certitude :
• le réchauffement climatique est une réalité et nous aurons à prendre en compte une hausse moyenne de la
température comprise, selon les hypothèses, entre 1,5 et 6° C d’ici la fin du siècle ;
• nos ressources en énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) sont limitées et leur épuisement à l’horizon des décennies ou du siècle à venir est une variable incontournable.
Les lois Grenelle 1 et 2 fixent ainsi un objectif central : il nous faut lutter contre le réchauffement climatique en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre. Et pour cela, il nous faut entrer résolument dans l'ère de la sobriété et de l'efficacité énergétiques et développer de manière ambitieuse les énergies renouvelables.
Des objectifs chiffrés sont en l'occurrence fixés : il va falloir, d'ici 2020 :
• réduire de 20 % nos émissions de gaz à effet de serre ;
• réduire de 20 % notre consommation énergétique ;
• porter à 23 % la part des énergies renouvelables dans notre consommation d'énergie finale.
Energies renouvelables : un développement ambitieux qui appelle à la vigilance
L'atteinte des objectifs du Grenelle impose donc un développement volontariste des filières énergétiques renouvelables.
Toutes les filières énergétiques renouvelables devront être explorées et valorisées : éolien terrestre et off-shore, solaire photovoltaïque et thermique, biomasse, géothermie, hydroélectricité,...
Le déploiement de ces énergies devra cependant se faire dans le respect des impératifs de protection de l'environnement, qu'il
soit naturel ou humain.
Points de repère concernant le développement des énergies renouvelables dans les Pays de Loire
Eolien terrestre
Le schéma régional éolien terrestre, co-élaboré par l'Etat et la Région, est en cours de finalisation. Ce schéma vise à valoriser
le potentiel éolien régional tout en respectant les paysages et la biodiversité. Pour cela, il définit des zones favorables à l'accueil
des parcs éoliens ainsi qu'un objectif régional chiffré de développement de cette filière à l'horizon 2020.
Les parcs éoliens actuellement autorisés dans la région représentent une puissance d'environ 600 MW. Un doublement de cette puissance doit a minima être envisagé d'ici 2020 pour une contribution active à l'atteinte de l'objectif national (19 000 MW d'éolien terrestre à cette date).
Eolien off-shore
Au large des Pays de la Loire, deux zones potentielles ont été identifiées à l'issue d'une démarche de planification conduite sur la façade maritime atlantique. Les zones seraient susceptibles d'offrir un potentiel de l'ordre de 1000 MW, correspondant à 1/6ème de l'objectif national (6000 MW). Une zone au large de St Nazaire vient d'être retenue.
Un appel d'offres sera prochainement lancé par le MEDDTL pour mettre en concurrence les opérateurs et sélectionner les meilleurs projets qui pourront s'inscrire dans cette zone.
Solaire photovoltaïque
La nécessaire contribution à l'objectif national (5400 MW en 2020) ne doit pas faire perdre de vue les impératifs de prévention des conflits d'usage des sols et de respect d'environnement.
La doctrine régionale établie en ce domaine rappelle ainsi que les centrales photovoltaïques au sol n'ont pas vocation à s'implanter en zone agricole, ni naturelle, mais qu'il convient, pour ce type d'implantation, de privilégier les sites artificialisés comme les anciens sites de stockage de déchets.
Plus de 40 sites artificialisés ont à ce jour été inventoriés dans la région, offrant un potentiel de l'ordre de 150 MW. Plus de
1000 hectares de toitures de plus de 1000 m2 ont par ailleurs été recensés dans les secteurs industriel, agricole et tertiaire,
offrant un potentiel du même ordre de grandeur.
Biomasse
L'objectif est de valoriser le potentiel régional en matière de :
• bois énergie (bois bûches, bois déchiqueté,...)
• biomasse méthanisable (déchets des secteurs agricole et agro-alimentaire, déchets des collectivités et des ménages)
• tout en veillant à ne pas porter atteinte aux intérêts de protection sanitaire et environnementale (qualité de l'air, ressource et biodiversité forestières,...)
Dans les Pays de la Loire, la consommation de bois bûches est actuellement estimée à 340 ktep et ne devrait pas évoluer significativement.
Celle du bois déchiqueté, de l'ordre de 50 ktep, offre un potentiel de progression intéressant (150 ktep en 2020 ?).
* ktep : 1000 tep (tonnes équivalent pétrole).
DREAL des Pays de la Loire
Mission énergie et changement climatique
Et chez nos voisins européens ?
Apprendre à économiser l’énergie peut s’avérer à la fois amusant et inspirant. Si l’éducation à l’énergie n’est pas toujours inscrite au programme scolaire officiel, beaucoup d’efforts en la matière sont faits dans toute l’Europe, afin d’intéresser les élèves à cet enjeu capital dès leur plus jeune âge.
Le programme européen Énergie intelligente – Europe apporte son soutien à des projets éducatifs de l'ensemble du cycle d'enseignement, depuis l'école primaire jusqu'aux instituts de formation professionnelle.
Depuis 2004, les 16 projets soutenus par ce programme ont bénéficié à plus de 1000 établissements répartis sur 26 pays européens.
Full of Energy for EDUcation
Le principal objectif du projet consiste à développer auprès des enfants de CM1 et CM2 la prise de conscience des enjeux,
la compréhension des problématiques et l'apprentissage des moyens d'action dans le champ de la maîtrise des consommations
d'énergie et des énergies renouvelables à l'école, à la maison et dans les déplacements. Le projet FEEDU propose un programme pédagogique reposant sur l'interdisciplinarité, analyse systémique, globale et impartiale des problématiques énergétiques tout en ayant la volonté de favoriser les synergies avec les programmes scolaires des écoles primaires.
Les pays participants sont : France, Belgique, Portugal, Italie, Grèce, Slovénie, Royaume-Unis et Suède.
Un brillant projet dans les écoles de Rathenow
La ville Allemande de Rathenow encourage activement l’efficacité énergétique depuis de nombreuses années. En 1996, elle a
mis sur pied son agence de l’énergie qui, depuis 1997, mène un projet novateur de gestion de l’énergie dans les écoles.
Ce projet, complètement intégré dans le programme des cours, voit la participation des élèves, des enseignants et du reste
du personnel scolaire dans des activités pratiques et amusantes permettant de réaliser des économies d’énergie. L’un des aspects novateurs du projet est que 80 % des économies réalisées par les écoles leur sont remboursées, et cela afin de financer de nouveaux investissements visant à économiser l’énergie et d’autres activités. Le projet consiste, entre autres, à construire un système photovoltaïque (PV) de 1 kilowatt (kW) dans des écoles, la participation des étudiants et des enseignants constituant le volet pratique du cours de physique. Les panneaux solaires sont raccordés à l’installation électrique de l’établissement et permettent de réaliser des économies d’électricité de 800 kilowattheures (kWh) par an et par école en moyenne. Une innovation du projet consiste à suivre sur un ordinateur le rendement quotidien des panneaux photovoltaïques et à transmettre ces données par l’internet à un institut d’études solaires. Cet échange d’informations permet la mise en réseau des écoles qui participent au projet.
Campagne Franco-Suisse d'éducation à l'énergie
Le programme européen EDEN (EDucation à l’ENergie) a rassemblé différents acteurs de l’éducation et de l’énergie autour d’un projet transfrontalier pour la période 2005-2007 qui avait pour but d'échanger sur les approches éducatives menées de part et d’autres de la frontière franco-suisse, mutualiser et créer des outils pédagogiques communs.
Au total ce sont quelques 80 classes qui ont bénéficié d’animations. Chaque classe a été jumelée à une autre, située de l'autre côté de la frontière; les classes se sont engagées à réaliser un projet original en lien avec le thème de l’énergie.
La politique énergétiquede Nantes Métropole
Nantes Métropole a formalisé dans un Plan climat son action pour la lutte contre le changement climatique mise en oeuvre à partir du second trimestre 2010. Cette politique porte sur trois volets dont l’animation et la sensibilisation des acteurs de la Métropole pour la maîtrise de l’efficacité énergétique sur le territoire. Des actions d’information et de sensibilisation sont menées sur un large public afin de le rendre acteur du Plan climat au niveau local. Pendant un an, à partir d’avril 2010, Nantes Métropole associe 150 ménages, sélectionnés pour être représentatifs de la population de l’agglomération, réunis sous « l’Atelier Climat », pour évaluer les freins et les leviers favorisant les changements d’habitude des citoyens et tester l’impact des politiques publiques accompagnant le mieux les habitants. « A travers l’Atelier, Nantes Métropole veut être à la fois un territoire pionnier de la participation des habitants dans la réalisation des objectifs ambitieux d’un Plan Climat, et un territoire innovant dans l’articulation entre l’action publique et l’action individuelle. »
Chargé du Plan Climat – Nantes Métropole
A l’issue de l’Atelier, avril 2011, les politiques publiques seront ajustées afin d’agir au mieux pour changer les habitudes énergétiques de la population de l’agglomération nantaise et mettre en oeuvre le plan climat par des actions prenant en compte les freins et les motivations des habitants.
L’énergie dans les programmes scolaires
La façon dont l’homme produit et consomme l’énergie est sans doute l’un des meilleurs indicateurs des relations
qu’il entretient avec ses semblables et avec son environnement. A une échelle beaucoup plus réduite, le mode de vie de chacun d’entre nous se traduit par des dépenses d’énergie qui peuvent être très variables d’un individu à l’autre (transport, consommation, habitat, urbanisme). En outre, les pressions que nous exerçons sur notre environnement sont en grande partie liées, directement ou indirectement, aux quantités d’énergie que nous consommons, et à la façon dont nous les consommons.
L’éducation à l’énergie s’intègre dans l’éducation à l’environnement et elle vise à développer une prise de conscience mondiale développée autour des problématiques associées. Il semble important de privilégier une approche pédagogique de ces enjeux pour encourager les citoyens de demain à acquérir des comportements responsables par rapport à leur propre utilisation de l’énergie:
• comprendre comment l’énergie façonne notre environnement
• être capable de percevoir l’énergie et ses manifestations physiques dans un paysage,
• comprendre comment un système s’organise en fonction des contraintes énergétiques.
• repérer l’omniprésence de l’énergie au quotidien
• acquérir des connaissances sur l’énergie et prendre conscience de son importance dans l’ensemble de nos actes quotidiens (se déplacer, se chauffer, s’éclairer, manger,…), que ce soit à l’école, à la maison, au travail, en vacances…
• s’interroger sur les enjeux environnementaux liés à sa gestion, de sa production à sa consommation.
• raisonner en terme de besoins et des possibilités de limiter ces besoins
• agir et adapter son comportement à sa propre utilisation de l’énergie, comprendre que l’ensemble de ses besoins a un coût et que nos actes ont des répercussions sur les ressources, les milieux, les pollutions,…
En primaire
Les nouveaux programmes de juin 2008 mettent toujours la démarche d’investigation à l’honneur, en référence explicite à l’esprit de la Main à la pâte. «Observation, questionnement, expérimentation et argumentation» forment les piliers de cette démarche d’investigationqui «développe la curiosité, la créativité, l’esprit critique et l’intérêt pour le progrès scientifique et technique».
L’énergie tient une place comparable à celle des programmes de 2002, mettant l’accent sur les exemples de sources d’énergies fossiles ou renouvelables, et également sur les besoins, la consommation et les économies d’énergie. L’aspect technologique des enseignements est regroupé sous la bannière des «objets techniques». La démarche expérimentale en technologie peut être un outil essentiel à l’acquisition de concepts abstraits, tels l’énergie. Aussi, une réalisation technologique (éolienne,
capteur solaire, …) peut servir de support.
A l’école primaire, on aborde des exemples simples de sources d’énergie et les besoins en énergie, consommation et économie
d’énergie. Les instructions officielles mettent pour la première fois en avant la notion de développement durable correspondant «aux besoins des générations actuelles et futures». Cette éco-citoyenneté est envisagée de manière transversale puisque les enseignements d’histoire géographie et d’instruction civique sont invités à forger cette dimension.
Au collège
A l’issue du collège, l’élève doit s’être construit une première représentation globale et cohérente du monde dans lequel il vit. L’élaboration de cette représentation passe par l’étude de sujets essentiels pour les individus et la société pour aider l’élève à analyser avec une vue d’ensemble des réalités du monde contemporain. L’un des thème de convergence au collège est l’énergie. Quelles ressources énergétiques pour demain ? Quelle place aux énergies fossiles, à l’énergie nucléaire, aux énergies renouvelables ? Comment transporter l’énergie ? L’énergie a été choisie compte tenu de son importance pour le développement des sociétés humaines et du fait de la croissance de la demande énergétique moyenne dans le monde, associée à une inégalité de la consommation et à l’accès aux sources d’énergie.
Ce thème de convergence a pour objectif de rapprocher les points de vue et de permettre à l’élève de s’approprier, progressivement, par une réflexion pluridisciplinaire et à travers de nombreux exemples de la vie courante, ce concept qu’est l’énergie.
Une définition plus qualitative du concept est possible au collège : la mesure ou la détermination de l’énergie nécessaire à une
action est essentielle pour effectuer les bilans indispensables au choix de la source appropriée et à une gestion raisonnée de
celle-ci. Un autre objectif de ce thème est donc de conduire l’élève à une réflexion argumentée sur la gestion aujourd’hui des
ressources énergétiques pour demain et de favoriser son implication citoyenne dans le développement durable. Dans une
démarche d’éducation du consommateur et de l’utilisateur, cethème conduit également à une sensibilisation aux problèmes
environnementaux.
Au lycée
Pour mieux préparer la transition vers les études supérieures et la vie professionnelle, le lycée favorise la responsabilisation des
lycéens et la réflexion sur la question énergétique et ses enjeux conduit à la citoyenneté. Suite à la réforme du lycée, le fil conducteur du programme de éographie en classe de Seconde s’intitule « sociétés et développement durable ». Dans le thème 2 « gérer les ressources terrestres », un des axes concerne les enjeux énergétiques (besoin en énergie et gestion des ressources, impacts environnementaux et tensions géopolitiques, quels choix énergétiques pour l’avenir). L’énergie reste également l’un des thème pluridisciplinaire explorer dans les enseignements « Méthodes et Pratiques Scientifiques ».
Et si la solution se trouvait dans les négaWatts ?
Face à la crise écologique actuelle, il est impératif et urgent de changer notre regard sur l’énergie, de mieux consommer au lieu de consommer plus. De cette approche de bon sens est née l’idée de « négaWatt », qui représente l’énergie non
consommée grâce à un usage plus sobre et plus efficace de l’énergie.
Le potentiel de “production” de négaWatt est supérieur à la moitié de la consommation mondiale actuelle d’énergie, avec des solutions aujourd’hui disponibles et fiables et de multiples avantages induits : absence de pollution et de nuisances, décentralisation, création d’emplois de qualité, responsabilité, solidarité, paix… L’association négaWatt, créée en 2002, rassemble 350 professionnels de l’énergie partageant ces analyses. Elle est à l’origine de la démarche négaWatt, qui se décline en 3 temps :
• la sobriété énergétique, qui consiste à supprimer les gaspillages et les besoins superflus
• l’efficacité énergétique, qui permet de réduire les consommations d’énergie pour un besoin donné
• les énergies renouvelables, qui répondent à nos besoins énergétiques avec un faible impact sur notre environnement et une gestion décentralisée.
L’association a développé sur cette base le scénario négaWatt, solide alternative aux scénarios de croissance continue de la consommation. Elle a également apporté son expertise lors de nombreux travaux touchant l’avenir énergétique.
L’Institut négaWatt, créé en 2009, a de son côté développé un programme de formations dans l’esprit de l’approche négaWatt, à destination desprofessionnels concernés par l’énergie. L’Institut est également un organisme d’études et de
recherches sur les problématiques “négaWatts”.
L’association et l’Institut ont pour objectif l’amélioration et la mise en oeuvre du scénario négaWatt.
En savoir plus :
http://www.negawatt.org/
Nos besoins grandissent et les inégalités aussi
Nos besoins vitaux n’ont pas changé par rapport à nos ancêtres Homo sapiens. Nous avons besoin de manger, de nous chauffer, de nous éclairer et nous avons besoin de nous déplacer, par le passé pour chasser, et de nos jours pour aller faire les courses.
Cependant une petite chose à changé... notre mode de vie. Et oui, l’homo sapiens est tellement sapiens (= intelligent) qu’il a développé de nouvelles technologies et a fabriqué de nouvelles machines : locomotive, voiture, machine à laver, machine à
sécher, télévision, avion, wii,... Tout cela fait que nous consommons 115 fois plus d’énergie que les sociétés primitives ( Source ADEME : Exposition sur les Énergies renouvelables).... enfin en ce qui concerne les pays riches. Car nous ne sommes pas tous égaux devant l’énergie.