L’école du dehors au collège c’est possible

Le contexte

C’est au collège le Marin à Allonnes (72) qu’aujourd’hui, avec mes collègues, nous nous attachons à faire sortir les collégiens. Cette pratique qui n’est pas dans la tradition pédagogique au collège, a de nombreux avantages qui ont été montré par les différentes expérimentations en primaire. La mise en place dans le secondaire est soumise à quelques difficultés liées à l’organisation du collège mais celles-ci ne sont pas insurmontables.

Lever les freins

« On perd du temps… »

Pas besoin d’aller loin pour trouver la forêt, que ce soit dans le bâtiment, dans la cour ou en périphérie du collège, le monde qui nous entoure est propice aux apprentissages. C’est concret, motivant et facilite l’individualisation et la collaboration.

« C’est difficile à organiser… » 

Vous n’êtes pas seuls, c’est la classe qui fait l’école du dehors, pas le professeur. Rien de tel qu’une démarche de projet interdisciplinaire pour créer des temps plus longs dans l’emploi du temps.

« On y fait quoi ? »

Plus facile d’accès en sixième qu’en troisième, de nombreuses notions du programme peuvent être travaillé en extérieur sur du concret : trouver la taille d’un arbre grâce à Thalès, travailler les volumes, découvrir la vie qu’il abrite, écrire une histoire dans et sur la forêt… les matières s’unissent selon le contenu de leur programme pour construire le savoir et les savoir-faire en partant de l’environnement des élèves.

C’est ainsi qu’est né le projet « la faune fantastique » de l’aire éducative du Marin associant les sixièmes et les CM2 d’une école de secteur autour de plusieurs disciplines : SVT, les maths, les arts plastiques et le français. L’étude de la microfaune du sol, de leurs attributs ainsi que les observations ont donné naissance à un récit collaboratif de monstres fantastiques et à l’illustration de leur récit.

Qui suis je ?

Cédric Roland Professeur de SVT collège le Marin Allonnes (72) -Référent E3D établissement et territoire éducatif-

Je suis passé par Lille (59) et Goussainville (95) avant de découvrir la Sarthe pour arriver dans mon collège actuel. Je m’attache à ancrer les apprentissages dans le concret et leur donner un sens. C’est donc naturellement qu’apprendre dans et du dehors est apparue comme une évidence.